A l’ombre des usines, le rock!
1970. Avec les groupes Factory, Ganafoul, Killdozeur, Givors est l’une des chevilles ouvrières du rock’n’roll heavy en France.
Ici, les musiciens restent à la source : c’est le rock des pionniers, fortement teinté de blues, qui fait des émules. Dans la France des Seventies, loin des yéyés, plus près d’Higelin et des Variations, le milieu givordin manufacture, avec une constance rebelle, son rock.
A l’ombre des usines, les musiciens revendiquent la fabrication d’un rock sauvage et industriel, celui de l’endroit où ils sont nés. La période se vit intensément, dans le présent et le mouvement, au rythme amplifié des répétitions et concerts.
A Givors, la désindustrialisation erre et pointe du doigt un futur qui hésite entre l’usine et le chômage. Le rejet d’un avenir imposé prend alors une coloration significative et confère un goût particulier au rock d’Ici.