A la fin des années 30, un vaste mouvement de recherche folklorique, poussé par l’urgence se dessine. Des enquêtes se mettent en place, des réseaux d’informateurs se tissent. Cette démarche de sauvegarde a pour centre névralgique le tout nouveau Musée des Arts et Traditions Populaires, emblème d’une ethnologie naissante. L’ouverture de ce musée en 1937, avec à sa tête le charismatique Georges-Henri Rivière, inaugure la reconnaissance institutionnelle de ce que l’on appelle encore « le folklore » puis sa constitution progressive en un champs scientifique, celui qui deviendra plus tard « l’ethnologie de la France ». La période troublée qui va du Front Populaire à la Libération est une période déterminante, qui cristallise bien des ambivalences.